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Michaëlle Sergile, (née en 1995 à Chicago ; vit et travaille à Montréal, CA) est titulaire d'un baccalauréat en beaux-arts de l'UQÀM (2018) et d'une maîtrise en beaux-arts de l'Université Concordia (2023). Son travail a été exposé au Musée national des beaux-arts du Québec, au Musée d'art de Joliette et à la Biennale Off de Dakar. Son nom figurait également sur la longue liste du prestigieux Prix Sobey pour les arts en 2022. En 2023, elle remporte le titre d'artiste visuel de l'année au Gala Dynastie et entame une résidence à la Fonderie Darling. En 2024, elle expose ses œuvres au Musée d'art de l'Université de Toronto, à la Gallery 44 (Toronto), au Musée McCord Stewart (Montréal) et est finaliste pour le prix Pierre-Ayot. En 2025, elle entamera une résidence au Centre Lottozero (Italie), au Icelandic Textile Centre (Islande) et exposera au Centre culturel canadien de Paris (Paris).

DÉMARCHE

S’intéressant à la réécriture de l’histoire par le tissage, Michaëlle Sergile retravaille principalement des textes et des livres portant sur les théories postcoloniales. Frantz Fanon, souvent cité comme étant l’un des plus importants auteurs des théories postcoloniales, abordait dès 1952, dans Peau noire, masques blancs, non seulement les relations de pouvoir entre colonisateurs.trices et colonisé.es, mais également les relations entre le.la Noir.e et sa « communauté ».  C’est par cet ouvrage majeur qu’a prit forme le système de codification permettant à l’artiste de tisser livres et passages questionnant ainsi l’identité culturelle.

 

Le lexique du tissage est très lié aux questions identitaires. Lorsque l’on tisse des fils qui s’entrecroisent et forment des intersections, ce sont en quelques sortes des discours qui prennent place. Ils reflètent par moment, un métissage culturel ou le tissu devient un croisement entre différentes cultures. Alors que par d’autres, ces fils reflètent les croisements d’une pensée intersectionnelle.

Elle questionne également le rapport entre les écrits d’auteurs.trices, tel que Frantz Fanon, Mayotte Capécia et Félix Mnthali, la place que la femme noire occupe dans ces récits postcoloniaux et l'identité culturelle ainsi que la notion de l'«étranger.ère» à travers des médiums tels que la photographie, la sculpture, l'image en mouvement et le son.

© Michaëlle Sergile Artiste

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